Aujourd’hui, on va parler d’un sujet clé pour ton épanouissement et qui concerne de nombreuses femmes, notamment les femmes hypersensibles qui ont un degré d’empathie et qui ont tendance à faire passer les autres, avant elles-mêmes. Mais pas que. On va parler d’affirmation de soi et bien évidemment de comment apprendre à dire non.
Dans cet épisode, on va essayer de comprendre pourquoi certaines d’entre nous ont plus de difficulté à dire non que les autres.
On verra également les avantages que l’on a à pouvoir dire non. Ce petit mot simple de trois lettres, mais qui peut être parfois si compliqué à prononcer.
Et puis, dans une dernière partie, je te proposerais quelques astuces, quelques types pour réussir à dire non plus facilement.
L’inégalité face au « non »
Pourquoi certaines d’entre nous ont plus de mal à dire non que les autres ?
Pourquoi ne sommes-nous pas tous égaux devant ce fameux « non » ?
Pourquoi pour certaines, cela semble inné et pour d’autres, cela demande un véritable effort, un travail sur soi ?
Comme souvent en développement personnel, on trouve les raisons dans notre enfance, dans l’éducation que l’on a reçue, dans la manière dont nos parents ou bien nos figures parentales se sont comportées avec nous.
Donc si aujourd’hui tu as du mal à dire non, il est possible que l’on ait inculqué dans l’enfance, de manière plus ou moins consciente, qu’il fallait être gentille, qu’il fallait aider les autres, être serviable, qu’en fait c’était une qualité, même un devoir de devoir se plier aux exigences des autres. De devoir dire oui à tout.
Et toi, toi tu intégré ça? Tu as développé la croyance qu’être une bonne personne, finalement, ça veut dire aider les autres.
Donc quand on te demande si tu peux aller chercher quelqu’un que tu ne connais même pas à l’aéroport à 3 h du matin. Tu as tendance à dire oui, bon, j’exagère peut être sur l’exemple, quoique je suis sûr que ce genre d’événement est arrivé à certaines d’entre vous. Mais je pense que tu vois un peu l’idée.
Dans un contexte professionnel, comme avec des collègues ou un client, se sentir obligé de répondre oui peut également alourdir la charge de travail.
Je suis sûr que ça t’est déjà arrivé de dire « oui » alors qu’au fond, tu pensais « non ». Juste pour rendre service à quelqu’un, aller faire une course pour elle, par exemple, jouer les chauffeurs. Peut-être prêter ta voiture, prêter de l’argent et j’en passe. Ce type de situation peut altérer la qualité de tes relations personnelles et professionnelles.
Quand on te demande un service, c’est comme si une petite voix intérieure te disait : « Attention, tu n’as pas le droit de dire non ». Si tu dis non, tu prouveras aux autres et à toi-même que tu es une mauvaise fille, une mauvaise personne. Cette peur de décevoir influence fortement ton comportement.
Et je le répète, tout ça peut être conscient, mais aussi inconscient. En fait, peut-être que c’est ton cas et que tu ne t’en es pas rendu compte jusqu’à présent.
Un « non » qui fait mal
Et puis dire non, ça peut être blesser l’autre aussi. Et en tant que personne hypersensible, en tant que personne très empathique, c’est douloureux. On n’a pas envie de blesser les autres, on n’a pas envie de leur faire de mal. On préfère parfois s’en faire à nous-mêmes qu’en faire aux autres. Donc il peut arriver que tu dises « oui » pour ne pas blesser les autres, pour ne pas leur faire de mal, pour ne pas ressentir toutes ces émotions négatives.
Si tu es hypersensible et que tu as tendance à être une éponge émotionnelle, le « non » que tu vas prononcer, il va te revenir en pleine figure. Tu vas ressentir toutes ces émotions, cette tristesse ou cette colère que la personne en face de toi, qui recevra ton « non », pourrait ressentir. Pour éviter cela, il est parfois plus facile de dire « oui ». Bien souvent, cela découle d’une peur de décevoir ses amis ou ses proches.
Le pouvoir des messages contraignants
Si je reviens sur l’éducation, tu peux avoir du mal à dire non parce que tu as été conditionné à dire oui, conditionné par des messages contraignants, notamment à faire plaisir.
Si cette notion de message contraignant ne te parle pas ou si tu ne t’en rappelles pas précisément, je t’invite à écouter ou à réécouter l’épisode 6 où je parle de ces messages. L’inconscient, ces injonctions, ces drivers ou ces messages contraignants. Ils ont plusieurs noms mais ils t’empêchent finalement d’être pleinement toi-même et t’incitent à réagir de manière automatique à certaines situations. Ce mécanisme se déclenche souvent en face à face avec un interlocuteur insistant.
Parmi ces situations, on retrouve le fameux « fais plaisir » ou tu as tendance, comme son nom l’indique, à vouloir faire plaisir aux autres, à faire passer leurs besoins avant les tiens.
Mais au-delà de ce conditionnement familial des parents ou des figures parentales, on a aussi la société. Dans le monde des affaires ou du travail, la peur de dire non peut également se manifester sous différentes formes de pression sociale.
La société nous pousse également à nous comporter d’une certaine manière. On voit notamment le rôle de la femme dans nos sociétés modernes. Cela peut rendre le « non » difficile parce que la femme est souvent perçue comme celle qui doit s’occuper de la maison, des enfants, de son conjoint, tout en travaillant bien sûr. Parfois, cela peut entraîner un sentiment de culpabilité lorsqu’on essaie de dire « non ».
« Non, je n’ai pas envie de faire le ménage », « Non, je n’ai pas envie de préparer le repas », « Non, je te laisse t’occuper des enfants », ou encore « Non, je n’irai pas faire les courses ». Ces refus peuvent sembler anodins mais s’impliquent dans un travail constant sur soi pour s’affirmer.
Parfois la question elle est en fait implicite et on dit oui quand même. On ne nous a pas posé de questions, mais on s’oblige. On s’obstine à vouloir tout faire sans demander d’aide et ça peut finir en dépression, en burn out, en surmenage. Et c’est tout ce qu’on veut éviter. Dire non est une solution pour prévenir ces situations extrêmes.
Pour beaucoup d’entre nous, on nous a appris que c’était notre rôle de tout gérer. Cela varie en fonction des cultures et des pays. Mais universellement, il y a cette croyance qu’une femme doit être capable de tout gérer. Alors on pense que l’on doit tout faire.
Et même si on n’en a pas la force, on dit oui. Parce que quelque part, dire non, ce serait avouer qu’on n’est pas capable, qu’on est faible. Qu’on n’est pas à la hauteur.
Je vais m’arrêter tout de suite sur ce point. C’est faux. Totalement faux. Ce n’est qu’une croyance et cette croyance, si elle ne te convient plus, tu peux décider d’en changer !
Tu peux décider de croire autre chose. Bon ok, ça ne se fait pas en deux minutes, pas en claquant des doigts. Ce n’est pas si simple, mais c’est possible. A ce stade, peut être que tu ne te reconnais pas. Tu te dis que tu n’es pas concerné, qu’on ne t’a jamais inculqué tout ça. Que toutes ces croyances de tes parents, ta famille, la société, c’est pas pour toi. Peut être. Peut être que je suis à côté de la plaque. Peut être qu’aucun mot n’a été dit en ce sens, mais. Si tu penses à ta mère, à sa façon de se comporter.
À toutes ces sollicitations qu’elle avait et qu’elle a peut-être encore. Combien de fois l’as-tu entendue dire « non » ? Est-ce qu’elle disait souvent non ? Est-ce qu’elle prenait du temps pour elle? Est-ce qu’elle pensait à elle ? Ou était-elle constamment occupée à s’occuper des autres ?
Nos parents sont nos modèles, qu’on le veuille ou non. Et bien souvent, on reproduit les mêmes schémas.
La peur du rejet
Une autre croyance qui peut te mener la vie dure si tu souhaites dire davantage non. « Si tu dis non, tu vas être rejetée ». Avec cette croyance, pour moi, on touche vraiment le cœur du problème. Pour beaucoup, derrière ce « non », il y a une peur. Car dire « non » signifie courir le risque d’être rejetée par l’autre, de se retrouver seule. Et pour ne pas courir ce risque. Certaines disent « oui ». Pour rester dans le groupe. C’est hyper vrai, notamment à l’adolescence, mais pas que. Quoi qu’on dise, l’homme est un animal social, il a besoin des autres, il a besoin de faire partie d’un groupe, d’une communauté, que ce soit avec ses amis, sa famille ou ses collègues.
Si tu crois consciemment ou non que si tu dis « non », tu seras rejeté. Forcément, tu vas avoir tendance à dire « oui ». Et c’est valable dans la vie perso, mais aussi dans la vie pro. Exprimer un refus, c’est perdre potentiellement l’approbation des autres, l’approbation de son chef, par exemple, de ses collègues. Mais c’est un peu plus vicieux que ça. C’est aussi, se rendre indispensable pour prouver sa valeur. Et ça, ça peut être très vrai dans le monde de l’entreprise.
Je me souviens quand j’étais encore salariée. Il m’est arrivé de gérer plusieurs projets en même temps, de nombreux dossiers. J’avais l’habitude de dire que j’étais sous l’eau. J’avais parfois du mal à dire non à certaines tâches, surtout en début de carrière, parce que je pensais que dire « oui » à tout prouverait ma compétence. Je me disais que si l’on me demandait de gérer une tâche, c’était parce que j’en étais capable. Et même si cela était difficile et que peu de personnes pouvaient le faire, moi je le pouvais, moi je devais le faire. La peur de décevoir autant que d’autres raisons comme le refus de voir mes limites étaient alors des moteurs puissants.
Cela peut te sembler égoïste, mais avec le recul, je me rends compte à quel point cela était malsain. Parce que, même si j’étais submergée, une part de moi était satisfaite car cela signifiait que j’étais importante, que j’avais de la valeur, que j’étais peut-être irremplaçable. Je cherchais à être irremplaçable, à faire des choses quasi impossibles pour prouver ma valeur.
Si ce que je te raconte résonne en toi, laisse-moi te dire ceci : ta valeur ne dépend pas de ce que tu fais. Tu as de la valeur, point barre. Que tu gères cinquante dossiers en même temps ou un seul, peu importe.
Tu as de la valeur, tu es important(e) et si tu n’en es pas convaincu(e), écoute l’épisode 16 du podcast intitulé « Tu as de la valeur ». Ta valeur est là, quoi qu’il arrive. Tu en es responsable, et personne, je dis bien personne, ne peut te retirer cela. Ici, il est également important de comprendre que la peur de décevoir est une grande barrière pour beaucoup. Dire non peut provoquer des réactions de déception ou de colère chez l’autre, et cette peur de perdre une relation ou d’être mal perçu peut rendre le refus particulièrement difficile.
Les avantages à s’affirmer
Donc pourquoi tu dis « oui » quand tu penses « non » ? Pour faire plaisir aux autres, pour prouver ta valeur ? Cette notion de valeur est tellement essentielle. Lorsqu’on a des difficultés à dire « non », c’est bien souvent à cause d’un manque d’estime de soi.
On accorde plus d’importance à l’autre, aux besoins de l’autre qu’à soi même, à ses propres besoins. Avant d’évoquer les astuces pour réussir plus facilement à dire non. Je voulais repasser en revue avec toi tous les avantages que tu as à travailler sur ce point-là, si c’est difficile pour toi. J’aimerais que tu prennes conscience de l’impact que cela peut avoir sur ta vie, sur ton bien-être. Tu pourras ainsi mieux gérer tes relations professionnelles et personnelles, équilibrer ta vie de famille et de travail, et trouver des solutions concrètes pour t’affirmer au quotidien.
Le premier avantage qui est essentiel, c’est de préserver ta santé en fait.
A force de dire oui à tout, tu te mets en danger physiquement, tu te mets en danger mentalement, tu risques l’épuisement, la dépression, le burn out. Savoir t’affirmer, exprimer un refus, c’est donc faire attention à ta santé, à ton bien être. C’est vital en fait.
Le deuxième avantage en apprenant à dire non, tu te libère de ces injonctions, de ces conditionnements imposés par ta famille, par la société.
Tu te reconnecte à toi, à ton essence, à qui tu es, à ce dont tu as besoin pour ta vie, pour être épanouie. Et en faisant ça, tu te détaches aussi du regard des autres, du jugement de l’autre. Je n’ai plus dépendante de l’approbation des autres. Tu sais que ton opinion, que tes besoins ont de la valeur et de l’importance. Alors tu gagnes en liberté. En posant tes limites, tu reprends le contrôle de ton temps. Je dirais même que tu reprends le contrôle de ta vie. Tu te libère des obligations. Pour revenir à ce qui est essentiel pour toi. Et cette confiance nouvelle facilitera tes relations avec tes collègues, tes supérieurs hiérarchiques, et même avec tes clients.
Et enfin, savoir dire non, c’est se respecter.
Être conscient de sa valeur. Nourrir son estime de soi et sa confiance en soi. En disant non, tu envoies un message à ton corps, tu envoies un message à ton cœur, tu envoies un message au monde qui dit. Je mérite d’être respectée et je me respecte. C’est essentiel. N’oublie jamais ça. Tu mérites d’être respectée et tu dois te respecter. Savoir dire non, c’est s’aimer assez pour ne pas subir toutes ces demandes extérieures. C’est écouter tes besoins. C’est avoir une estime de soi assez solide pour accepter un éventuel conflit, des jugements négatifs, voire une perte. Et puis c’est également faire le tri. Car si quelqu’un s’éloigne de toi parce que tu lui as dit « non », c’est peut-être que cette relation n’était pas aussi solide que tu le pensais.
Alors est ce qu’il devrait vraiment être dans ta vie maintenant que l’on a vu tout ça, que tu as pris conscience d’où venait la difficulté à dire « non » ? Que tu as mis le doigt sur les principaux avantages que tu as à poser tes limites. Voyons ensemble quelques astuces pour t’aider à dire non plus facilement.
Comment apprendre à dire « non » ?
Première astuce : A quoi renonces tu ?
La première chose que je voulais souligner, c’est qu’il y a toujours un « non » derrière un « oui ». Quand tu dis « oui » à quelque chose, cela entraîne systématiquement un « non » pour autre chose. Alors désormais, quand tu diras « oui ». Demande-toi à quoi tu dis non aussi ? A quoi tu renonces ? Et est-ce que cela vaut vraiment la peine ? Chaque choix implique une conséquence, donc pèse bien chaque demande pour ne pas te surcharger inutilement.
Parce que oui, jusqu’à présent je ne l’ai pas dit, mais le but n’est pas de dire non à chaque fois. Et bien entendu, par moment tu vas dire « oui » pour aider, pour faire plaisir, pour ne pas blesser. Et c’est ok. Mais cela doit rester quelque chose à la marge et surtout être fait en conscience.
Donc mon premier conseil pour toi c’est demande toi quand tu dis oui, à quoi est ce que tu dis non ? Et choisis en conscience de répondre « oui » ou « non ».
Deuxième astuce : Demande un délai
Lorsque l’on te demande quelque chose, ne réponds pas tout de suite. Demande un délai. Demande à regarder ton agenda. Invoque une raison ou pas de raison d’ailleurs, peu importe.
Mais l’idée ici, c’est juste de gagner du temps. Pour que tu puisses te poser, que tu puisses peser le pour et le contre. Voir justement à quoi tu vas renoncer si tu dis oui. Voir les conséquences de ton acceptation et voir comment tu te sens avec tout ça. Et choisir en conscience. Ce temps, il pourra aussi te permettre de formuler ta réponse. Mais je fais une parenthèse. On peut avoir tendance à vouloir se justifier quand on dit « non », à se confondre en explications, en excuses. De mon point de vue, c’est contreproductif. Tu dis non, c’est non. Pas besoin d’argumenter pendant trois jours. En fait, c’est clair, c’est concis et ça ne laisse pas de place à la négo. Parce que quand on donne des explications, surtout si on n’est pas à l’aise avec le fait de dire non. On va avoir tendance à se confondre en excuses, en explications. On va laisser la place à l’autre pour qu’il puisse rebondir, pour qu’il puisse réitérer sa proposition. Il peut y avoir un risque qu’on finisse par accepter alors qu’on voulait dire non à la base. Ainsi, rester ferme dans ta communication est essentiel pour ne pas te laisser submerger.
Troisième astuce. Fait une contre proposition
Oui, parce qu’en fait, qui a dit qu’il fallait dire oui ou non? Si la proposition ne te convient pas, ou peut être que tu es ok avec ça, mais c’est juste pas le bon moment pour toi. Dis le et propose autre chose. Formule un non sur l’instant, mais un oui pour plus tard. C’est toi qui est aux commandes, c’est toi qui est aux manettes. Exprime ce que tu ressens. Oses t’affirmer. Si tu as du mal, tu peux t’entraîner à prononcer régulièrement non dans ta tête pendant une semaine, dès qu’on te pose une question. Commence par dire non dans ta tête et cela pour t’habituer. Habituer ton cerveau à cette nouvelle possibilité. Tu peux même aller plus loin dans cet exercice et te lancer un défi. Après cette première semaine où tu auras dit non dans ta tête, je t’invite à dire non pour de vrai. Pendant une semaine dit « non » à tout bon sauf ce pour quoi tu veux dire « oui », bien sûr. Je ne sais pas si tu as vu le film Yes Men, mais c’est un peu le même principe. Cela renforcera ta confiance et te rendra plus à l’aise avec cette affirmation personnelle.
Dit non à tout ou presque.
Quatrième astuce : renforce ton estime de toi
La dernière clé que je voulais te proposer avant de clôturer l’épisode, c’est de travailler ton estime de toi. La valeur que tu te donnes. Elle est intimement liée à ta difficulté à dire non. Plus ton estime de toi sera haute et stable, et plus tu te respecteras, plus tu affirmeras, plus tu prendras en compte tes besoins et tu réussiras à poser tes limites. Renforcer cette estime par des séances de coaching ou en lisant des livres sur le développement personnel peut avoir un impact positif sur ta vie, tant sur le plan personnel que professionnel.
Cette clé, ce n’est pas la plus évidente à mettre en pratique. Mais si c’est quelque chose sur lequel tu as envie de travailler. Sache que c’est un axe majeur de mon coaching individuel. Si tu as envie de mieux te connaître, de développer ton estime de toi afin de prendre les bonnes décisions pour toi, de t’affirmer davantage, d’oser te lancer dans tes projets de cœur sans crainte du regard des autres. Si ça t’intéresse, je t’invite à réserver un appel découverte pour que l’on discute ensemble. C’est appel est offert.